À propos
L’exposition se propose de faire découvrir ou redécouvrir la poésie de Maurice Denis (1870- 1943), le « nabi aux belles icônes », en évoquant le thème du printemps dans son oeuvre. Un aspect bien connu de la production de l’artiste sera révélé, tout au long du parcours mais généralement peu montré dans les expositions : son talent de peintre décorateur.
Le catalogue d’exposition
Saint-Germain, lieu de contemplation de la nature en éveil au printemps
Maurice Denis a toujours aimé se promener en solitaire dans la forêt de Saint- Germain-en-Laye, elle lui sert de cadre à plusieurs tableaux importants tels que Le Bois sacré (1899, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, esquisse à l’échelle pour le tableau Jeu de Volant de 1900 conservé au musée d’Orsay), Le Printemps dans la forêt (vers 1907, musée départemental Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye). Dans Avril (Les Anémones) (1891), Maurice Denis reprend, sous une forme allégorique, les éléments décoratifs de la forêt printanière : le tapis d’anémones blanches, les arbres massifs et tortueux couverts de lierre, l’arbuste porteur de floraisons futures, les lignes sinueuses du « chemin de la vie ». En 1894, Maurice Denis reçoit la commande de deux peintures en imitation de tapisserie, Le Printemps et L’Automne (esquisses, 1894, collection particulière) pour décorer la salle à manger de Arthur Huc, directeur de La Dépêche de Toulouse. On y reconnaît là encore la forêt de Saint-Germain-en-Laye et la mare aux Canes.
De l’Annonciation à la Résurrection : le calendrier chrétien du printemps
Maurice Denis, peintre chrétien, associe le paysage printanier des collines de Saint-Germain-en-Laye ou la vallée du ru à Buzot, à la représentation mystique. Entre 1889 et 1891, il peint plusieurs variantes du Mystère catholique : quatre des six versions réalisées seront réunies à Giverny. Une version pointilliste exposée au Salon des Indépendants en 1891, est remarquée par Adolphe Retté qui écrit dans la revue L’Ermitage : « Le Mystère Catholique, est d’une suavité extraordinaire »
Diverses Annonciations – à Fiesole, à Saint-Germain, etc. – montreront la variété de traitement de ce thème cher au peintre tout au long de sa vie. En 1893, Maurice Denis fait la connaissance du musicien Ernest Chausson, très probablement par l’intermédiaire d’Henry Lerolle. Ce dernier commande successivement trois plafonds à Maurice Denis, pour son hôtel particulier : Avril (vers 1894), Le Temps des lilas ou Le Printemps (Villa Rondinelli, Fiesole) (1896) et La Famille Chausson (Villa Papiniano, Fiesole) (1899). Ils seront montrés ensemble pour la première fois depuis leur dépose au début du XXe siècle.
Le printemps de la vie et de l’amour
Le thème du printemps se voit naturellement associé chez Maurice Denis à la femme et à l’amour. En octobre 1890, il rencontre Marthe Meurier, qui deviendra son épouse en 1893, après une longue période de fiançailles. Véritable muse du peintre, il lui consacre dès juin 1891 dans son Journal une section intitulée « Les Amours de Marthe », qui donnera lieu à une série lithographique Amour (1892-1899), présentée dans son intégralité dans l’exposition.
À la suite d’une commande d’un décor pour une chambre sur le thème des lieders de Schumann, L’Amour et la vie d’une femme (1895), Denis conçoit une frise analogue pour sa chambre à coucher, série de panneaux décoratifs en longueur commencée en 1896 et qu’il complètera au gré de ses déménagements successifs. À l’instar de Pierre Bonnard ou d’Edouard Vuillard, Denis s’intéresse aux paravents, remis à la mode sous l’influence du japonisme. Jamais exposé du vivant du peintre, le Paravent aux colombes, récemment entré dans les collections du musée d’Orsay, réalise la synthèse de motifs présents dans nombre de ses oeuvres antérieures : la barrière de séparation des espaces, les arbres fruitiers en fleurs, le chemin de la vie, la maison aux étroits volets encadrant de larges fenêtres, la fontaine de vie et les colombes.
L’Éternel Printemps
Le décor de L’Éternel Printemps, réalisé par Denis en 1908 à la demande de son mécène Gabriel Thomas pour la salle à manger de sa demeure « Les Capucins » à Bellevue sera exceptionnellement reconstitué dans l’exposition. Cet ensemble, composé de dix panneaux, qui lie l’image du printemps profane à celle du printemps sacré montre l’amour et la vie d’une jeune femme, mêlés aux cérémonies du mois de Marie et aux premières communions. Avec cette décoration, Denis réussit la synthèse entre l’impressionnisme et le symbolisme, et atteint la forme désirée d’un certain classicisme moderne.
Commissariat : Fabienne Stahl, co-responsable du catalogue raisonné de l’oeuvre de Maurice Denis et Vanessa Lecomte, attachée de conservation, musée des impressionnismes Giverny
Cette exposition bénéficie de prêts exceptionnels du musée départemental Maurice Denis – Conseil général des Yvelines.
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