A propos
Le musée des impressionnismes Giverny présente du 23 août au 31 octobre 2009 l’exposition « Joan Mitchell, Peintures» conçue en collaboration avec la Kunsthalle d’Emden et le Palazzo Magnani de Reggio Emilia. Quinze ans après la rétrospective française organisée à la Galerie nationale du Jeu de Paume, cette exposition rassemble un ensemble vibrant et complet de plus de vingt toiles monumentales de Joan Mitchell, de 1950 à 1992, provenant des collections publiques et privées françaises et américaines.
L’abstraction américaine
Joan Mitchell est l’un des plus grands peintres abstraits du XXe siècle. Entre 1950 et 1958, elle travaille et expose à New York aux côtés des autres peintres expressionnistes abstraits comme Willem De Kooning, Robert Motherwell et Jackson Pollock. Elle s’installe à Paris en 1959. En 1967, à la mort de sa mère, elle achète une maison à Vétheuil, à quelques kilomètres seulement de Giverny, deux villages clés dans le développement de l’art de Claude Monet.
Cette même année, elle expose pour la première fois chez Jean Fournier, marchand d’art et collectionneur, qui a défendu l’art abstrait américain d’après guerre en France.
La peinture abstraite qu’elle met au point, immense, lumineuse, dynamique, fait profondément référence à la nature (comme en témoigne les séries de La Grande Vallée, Les Tournesols ou encore les Champs), nature qui entourait de toute part son atelier de Vétheuil, avec ses larges points de vue sur la Seine. Bien que Joan Mitchell ait toujours refusé que l’on compare ses peintures avec l’œuvre tardif de Claude Monet à Giverny, les deux artistes ont en commun plusieurs préoccupations artistiques : l’ancrage de leur pratique dans une incessante observation de la nature, leur intérêt optique pour la couleur et la lumière, sans oublier la mise au point d’une surface picturale monumentale et sans point de fuite, à la fois frontale et transparente.
Le goût des polyptyques
En 1967, les polyptyques apparaissent puis se multiplient dans son œuvre. Ce dispositif, fréquent dans la peinture américaine des années soixante, est tout d’abord une manière pour l’artiste établie en France de rester en contact avec son pays d’origine. Le polyptyque, par ailleurs, met en scène la rupture et empêche une lecture immédiate de l’œuvre, phénomène accentué par le caractère monumental des toiles. Les quadriptyques, en particulier, orchestrent une vision presque cinématographique où la peinture domine le spectateur et se structure en séquences. La fine ligne de rupture rappelle au moment même où l’expérience de la peinture environne le spectateur, le saisit de toute part, que la discontinuité lui est consubstantielle.
Accompagné d’un film inédit en France réalisé en 1976 par Angeliki Haas, cette exposition rend hommage à Joan Mitchell, disparue en 1992, et permet ainsi une confrontation unique de cette peinture panoramique avec le paysage et l’histoire transatlantique qui l’ont vue naître.
Commissariat : Sophie Lévy
L’exposition bénéficie du soutien de la Terra Foundation for American Art.
Exposition conçue en collaboration avec la Kunsthalle d’Emden et le Palazzo Magnani de Reggio Emilia.
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