Henri Foucault
(né à Versailles, en 1954)
Sculpteur, photographe et vidéaste, Henri Foucault transfigure le jardin de Monet à travers la technique du photogramme et l’utilisation des cristaux Swarovski®.
Entre sculpture et photographie
Très jeune, Henri Foucault découvre la photographie ancienne, celle de Giorgio Sommer, d’Étienne Carjat ou de Nadar, dans les albums que collectionnait son arrière-grand-père. Il étudie à l’école des beaux-arts de Versailles avant d’être admis, en 1977, dans l’atelier du sculpteur Michel Charpentier à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Foucault manifeste très tôt un grand intérêt pour le cinéma des premiers temps, à travers le regard de Fritz Lang, Friedrich Wilhelm Murnau ou Raoul Walsh. Avec la série Photogramme-Inox qui s’étend de 1991 à 1994, il intègre pour la première fois la pratique photographique à son travail artistique.
L’artiste s’attache à la représentation du corps dans sa dimension sculpturale. En 2000, puis en 2002, il entreprend les séries Sosein et Satori qui interrogent les notions de l’absence/présence, du négatif/positif, et qu’il présentera en 2005 à la Biennale de Venise. En 2008, il bénéficie d’une rétrospective à la Monnaie de Paris. Depuis 1995, il enseigne la photographie et la vidéo à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.
Le jardin de Monet, du photogramme au scintillement des cristaux
Invité en 2011 par le musée des impressionnismes Giverny, Henri Foucault s’est livré, à partir d’un long travail documentaire, à une interprétation et une évocation du jardin d’eau de Monet. Il a recueilli auprès des jardiniers de la Fondation Monet des plantes et des feuilles, dont il a réalisé une série de photogrammes, intitulée Vibrations.
Sur de grandes feuilles de papier photographique, il a ensuite imaginé des formes, inspirées de ses dessins et photogrammes, qu’il a recouvertes de milliers de cristaux Swarovski®. Le résultat s’intitule Green Light et Deep Blue, deux œuvres de grande dimension, entre sculpture et photographie, qui traduisent par leurs scintillements les sensations d’un autre temps, celui de la perception. Du photogramme au scintillement des cristaux, Henri Foucault parvient à rendre perceptible le frémissement de la lumière, de l’eau et de l’air.
En 2015, Henri Foucault a exposé ses œuvres au musée des impressionnismes Giverny, à côté de celles des photographes Bernard Plossu, Elger Esser, Stephen Shore et Darren Almond dans l’exposition « Photographier les jardins de Monet. Cinq regards contemporains ».
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