Eugène Boudin
(Honfleur, 1824 - Deauville, 1898)
Précurseur de l’impressionnisme, Eugène Boudin consacra sa peinture à l’observation du ciel et des bords de mer.
Le « roi des ciels »
Eugène Boudin naît à Honfleur en 1824 dans une famille de marins. À 12 ans, il commence à travailler dans une librairie-papeterie du Havre et à 20 ans, il ouvre sa propre boutique de papetier-encadreur. Des peintres de passage, tels que Eugène Isabey, Constant Troyon, Thomas Couture et Jean-François Millet, viennent s’y fournir. Boudin expose leurs oeuvres et leur montre ses premiers essais.
En 1851, la ville du Havre lui accorde une bourse d’étude de trois ans qui lui permet d’aller étudier à Paris. De retour en Normandie, il fait la connaissance du jeune Claude Monet, et le convainc de s’essayer à la peinture à l’huile en plein air. Bien des années plus tard, Monet déclarera : « Si je suis devenu peintre, c’est à Eugène Boudin que je le dois ».
Boudin se lie également avec Gustave Courbet et Johan Barthold Jonkind. En 1959, il fait son entrée au Salon avec Le Pardon de Sainte-Anne-La-Palud. Dans son compte-rendu de l’exposition, Charles Baudelaire loue le travail de l’artiste et en particulier ses études de ciel, qu’il a pu découvrir dans son atelier au printemps précédent. L’importance des effets atmosphériques dans la peinture d’Eugène Boudin lui vaudront d’être surnommé le « roi des ciels » par Camille Corot.
Le peintre des plages
A partir de 1862, Boudin s’intéresse au motif des plages, à Trouville et à Deauville. C’est un sujet d’une grande modernité : les loisirs balnéaires en sont à leurs débuts. Sous des ciels immenses, Boudin représente les élégantes en crinoline, les cabines des bains de mer et les villas et hôtels construits pour accueillir les citadins sur la côte.
Boudin, pour qui la nature est « le grand maître », s’efforce toujours de préserver dans ses œuvres son impression première. Il privilégie le travail en plein air, développe une technique rapide et brouille la frontière entre esquisse et peinture achevée. La critique lui reproche le manque de finition de ses tableaux, mais son exemple marque profondément le travail des impressionnistes. Il participe à leur première exposition en 1874.
Dans les années 1870, son succès grandissant lui permet de voyager à travers la France, aux Pays-Bas, en Italie. Il reste cependant toujours fidèle à sa région natale et s’éteint à Deauville en 1898.
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