Édouard Dantan
(Paris, 1848 - Villerville, 1897)
Héritier d’une tradition académique, Édouard Dantan délaissa progressivement les sujets historiques pour la scène de genre et l’observation des rivages normands.
Une tradition familiale académique
Édouard Dantan naît dans une famille d’artistes renommés. Son père est le sculpteur Antoine Laurent Dantan, dit Dantan l’Aîné, et son oncle, Jean-Pierre, Dantan le Jeune, est un sculpteur et caricaturiste dont les portraits à charge de personnalités politiques et littéraires connaissent un grand succès.
Dantan entre très jeune à l’École des beaux-arts, où il se forme auprès d’Isidore Pils, puis de son successeur Henri Lehman. Au cours de ses études, il obtient de nombreux prix mais ne réussit jamais le concours du Prix de Rome.
Pendant plusieurs années, Dantan entretient une relation avec le modèle Agostina Segatori, dont il a un fils, Jean-Pierre. Agostina était aussi le modèle de Camille Corot, Édouard Manet, Jean-Léon Gérôme. En 1887, elle exposera dans son café du Tambourin les oeuvres de Vincent Van Gogh, qui fera d’elle deux célèbres portraits.
Dantan présente des huiles et des pastels au Salon, de 1869 à 1897. En 1880, son Coin d’atelier obtient une médaille et l’oeuvre est acquise par l’État. Dantan y a représenté son père, sculptant dans le marbre son bas-relief L’Ivresse de Silène. Aujourd’hui, la sculpture du père est conservée au musée du Louvre, et le tableau du fils au musée d’Orsay. Il peindra d’autres scènes d’atelier tout au long de sa carrière, se concentrant sur la représentation des techniques de la sculpture.
Vers le naturalisme
À la mort de son père, Dantan s’installe dans la demeure familiale de Saint-Cloud. Il y mène une vie bourgeoise, confortable. En 1889, il épouse Élisa Lestrelin, fille de notables de la ville. Délaissant progressivement les sujets historiques de ses débuts, il se tourne vers la scène de genre. Sa vie familiale et la ville de Saint-Cloud lui fournissent de nombreux sujets. Son style se fait plus libre et plus naturaliste.
A partir de 1881, il peint Villerville, village de pêcheurs des environs de Trouville, où il acquiert une maison et passe les étés avec sa famille. Il représente sans misérabilisme les intérieurs paysans et la vie des pêcheurs. Pour décrire le ciel souvent chargé et l’eau verte de la côte normande, il adopte une touche presque impressionniste. C’est au court d’un de ses séjours à Villerville qu’il disparaît brutalement, dans un accident de voiture, à l’âge de 48 ans.
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