Bernard Plossu
(né à Dalat, Viêtnam, en 1945)
À Giverny, Bernard Plossu photographie comme un lieu intime le jardin et la demeure de Claude Monet.
Un photographe globe-trotteur
Né au Viêtnam, Bernard Plossu passe son enfance et son adolescence à Paris, où il fréquente assidûment la Cinémathèque et se nourrit des films de la Nouvelle Vague et du néoréalisme italien. À 13 ans, son père lui fait découvrir le désert du Sahara, et il y réalise ses premières photographies. En 1965, il part au Mexique puis traverse la Californie et prend les portraits de ses amis de la communauté beatnik américaine. Ses pérégrinations le conduisent ensuite en Inde, à Ceylan, au Niger, en Égypte, au Sénégal et au Maroc. De 1977 à 1985, il choisit le Nouveau-Mexique comme lieu de résidence.
En 1988, Plossu obtient le Grand Prix national de la photographie et bénéficie d’une rétrospective au musée national d’Art moderne de Paris. Il s’installe quelques années en Andalousie, avec son épouse la photographe Françoise Nuñez, avant de s’établir à La Ciotat, en 1992.
Bernard Plossu utilise un objectif 50 mm, le plus proche de la vision humaine. Il photographie le monde au rythme de la marche et ses images souvent décalées et un peu floues témoignent d’une expérience immédiate du paysage.
Le choix de la couleur dans le jardin de Monet
Au cours de l’hiver 2010, le Fonds régional d’art contemporain Haute-Normandie lui commande une série photographique sur les jardins de Claude Monet à Giverny, travail qu’il poursuivra au printemps suivant pour préparer l’exposition « Monet intime. Photographies de Bernard Plossu » organisée par le musée des impressionnismes Giverny en 2012.
Équipé de deux appareils, l’un pour le noir et blanc, l’autre pour la couleur, il photographie le jardin comme un lieu familier, intime. Réputé pour ses noirs et blancs, Plossu découvre que dans cette « jungle paradis », la couleur s’impose à lui. Pour ses tirages, il choisit le procédé Fresson, inventé en 1899 par Théodore-Henri Fresson et pratiqué aujourd’hui par ses descendants. D’après le photographe, le procédé donne à la couleur la sobriété du noir et blanc. Le rendu poudré des images leur confère un aspect intemporel et évoque la palette des impressionnistes.
En 2015, Bernard Plossu présente de nouveau ses œuvres au musée des impressionnismes Giverny, dans l’exposition « Photographier les jardins de Monet. Cinq regards contemporains », à côté de celles des photographes Henri Foucault, Elger Esser, Stephen Shore et Darren Almond .
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